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ALG : Une liste conçue pour la CAN

RACHID BELARBI

Conforme, dans ses grandes lignes, à la logique du moment et aux critères fixés par le patron technique de l’EN, la liste des joueurs concernés par le stage de novembre et ses deux rencontres au parfum de Mondial donne un aperçu réel de ce que devrait être celle de la CAN-2023.

Il l’avait dit. Il ne faudrait surtout pas s’attendre à un grand chamboulement dans le groupe. Djamel Belmadi s’est, ainsi, astreint à respecter ses fondamentaux et à faire la part belle à un vestiaire qui a déjà sa propre histoire. Le rappel du milieu de terrain lillois, Nabil Bentaleb, va dans ce sens. Tout comme le come-back de Baghdad Bounedjah qui, après une longue période de disette, semble avoir retrouvé de la confiance. L’autre revenant de marque est Adam Ounas, qui monte en puissance avec le LOSC en dépit d’avoir perdu sa place de titulaire au profit du Kosovar Edon Zeghrova après s’être blessé à la cuisse.
Le retour de ces trois éléments, qui ont tous un grand vécu chez les Verts, témoigne de l’importance qu’accorde Djamel Belmadi à l’expérience de ses cadres, notamment en phase finale d’une compétition majeure. A ce sujet, le mondialiste 2014, qu’est Bentaleb et les champions du continent en 2019, Bounedjah et Ounas, cumulent assez de vécu en vert et autant d’expérience qu’ils n’auront aucunement besoin d’un temps d’adaptation. Le retour à la compétition de Raïs M’Bolhi avec le Chabab de Belouizdad ne lui a, en revanche, pas été salutaire puisque le staff technique a préféré battre le rappel de la triplette Mandréa-Zeghba-Benbot dans les bois.

Ounas éclipse Bouanani et Belloumi

Autre choix attendu, la convocation de Youcef Atal qui, en dépit d’être suspendu pour 7 matches en club après la fameuse affaire de son soutien supposé à la Palestine, fait partie des éléments qui sont certains d’être du voyage en Côte d’Ivoire, sauf blessure. Dans le registre des « laissés en rade », l’attaquant de West Ham, Saïd Benrahma vit décidément une première partie de saison très compliquée.
Après l’euphorie du triomphe des Hammers en Europa League Conférence et son ascension dans la hiérarchie en sélection, puisque devenu titulaire sur le flanc gauche, le natif d’Aïn Témouchent vit un calvaire avec David Moyes qui ne lui accorde que des bribes des matches quand ce n’est pas le « mode spectateur » tout simplement, puis ce stage compliqué en octobre avec la célèbre scène où il se fait attraper par le colback par son mentor. Cette non-convocation paraît, d’ailleurs, être le prélude à une absence de la CAN-2023, surtout si sa situation avec le club londonien ne s’améliorera pas d’ici la trêve hivernale.

Ni M’bolhi, ni Belaïli

A l’instar de ce que vit Youcef Belaïli, de nouveau non retenu en dépit de son retour en forme avec le Mouloudia d’Alger, les milieux de terrain, Abdelkahar Kadri et Adem Zorgane, peuvent, eux aussi, craindre pour leurs places en terre d’Eléphants vu qu’ils ont été zappés à l’occasion de l’ultime rendez-vous international avant l’annonce de la liste pour le rendez-vous biennal. De nouveau titulaire avec l’OGC Nice, vendredi soir, à Montpellier, dans le cadre de la 12ème journée de Ligue 1-Uber Eats, Badreddine Bouanani est, lui aussi, dans le même cas de figure et risque de rater le train de la Coupe d’Afrique tout comme Bachir Belloumi qui n’a eu droit qu’à un simple rôle de figurant lors de sa première convocation, le mois dernier, avant de disparaitre des radars.

Loucif victime d’une abondance à gauche

D’autant plus que le retour parmi le groupe de l’ancien Napolitain, Adem Ounas pourrait leur valoir de ne plus aspirer à grand-chose à court terme en sélection, si ce n’est un statut d’intermittents qui ne devrait pas trop leur plaire. Ecarté lui aussi du groupe, le latéral-gauche d’Yverdon Sport, Haïthem Loucif, paye, de son côté, les frais de l’arrivée de Yasser Larouci pour épauler Rayan Aït-Nouri qui est déjà considéré comme le successeur au poste de numéro 3 de Rami Bensebaïni, replacé dans l’axe aux côtés d’Aïssa Mandi. Une liste attendue, en somme, et dénuée de toute surprise. Reste, maintenant, à tenir « son » rang pour les débuts fort attendus en éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 avec cette entrée en matière, facile, face à la Somalie avant d’aller passer un test grandeur nature en Mozambique.

RACHID BELARBI

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