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ALG : Petkovic à l’heure de la rédemption

En grillant le joker qu’il ne fallait surtout pas dilapider, à domicile de surcroît, l’équipe nationale, version Vladimir Petkovic, n’a désormais plus droit à l’erreur.

Un autre revers hypothéquerait ses chances de qualification à la Coupe du monde de la FIFA 2026. Les supporters de la sélection nationale sont tombés de très haut, jeudi soir. Face à une Guinée qui n’avait rien d’une foudre de guerre, les Verts se sont inclinés sur l’herbe du stade Nelson Mandela, sans même s’être vraiment défendu. Et c’est justement ce qui inquiète le plus, à moins de vingt-quatre heures d’un nouveau combat physique annoncé face à un Ouganda remis dans le sens de la marche par son succès aux dépens du Botswana (1-0) et désormais également co-leader du groupe G.
A la faveur de sa victoire face à la Somalie (2-1), le Mozambique rejoint tout autant le contingent des quatre sélections qui se partagent cette première loge, de quoi augurer d’une rude bataille à distance entre elles. Privé de son expérimenté capitaine, Yacine Brahimi, forfait en raison d’un problème aux ischio-jambiers, le sélectionneur national n’aura, de fait, d’autres alternatives que de mener ses troupes à la victoire demain après-midi dans la fournaise de Kampala.

Tout ou presque est à revoir

La seule alternative afin d’éviter un scénario catastrophe auquel personne ne songeait vraiment au moment où la bande à Belmadi quittait le Mozambique en novembre dernier avec un succès à la régulière (0-2), synonyme de trois nouveaux points dans l’escarcelle pour un total de six unités en 180 minutes de jeu dans ce groupe G, véritablement plus équilibré qu’il n’y paraît. Sans dédouaner les coéquipiers d’Anthony Mandrea, coupables d’avoir fourni une prestation indigeste à tous les étages, Petkovic devra rapidement se remettre en question et revoir certains de ses choix qui n’ont pas été sans plomber l’EN face au Sily, jeudi soir.
Notamment dans son imagination et sa composition du milieu de terrain, véritable maillon faible des Verts devant le onze homogène présenté par son alter ego, Kaba Diawara. En écartant Ismaël Bennacer, sans pour autant détenir au sein du groupe qu’il a sélectionné un remplaçant de sa valeur ou de son importance, l’ancien driver de la Suisse s’est, ainsi, privé de ce qui se fait de mieux, sur le plan continental, à ce niveau de compétition.

La nécessite d’une autocritique

La sentence a été terrible avec une paire Bentaleb-Zerrouki qui n’a jamais répondu aux attentes et qui a été engloutie par un entrejeu guinéen plus combattif et davantage en mouvement. Petkovic serait, d’ailleurs, bien inspiré de revoir la composante de sa ligne médiane sous peine d’enterrer dès ce lundi les espoirs de l’Algérie du football de retrouver le Mondial de la FIFA à l’occasion de la prochaine édition qui ouvre la porte à pas moins de quarante-huit sélections.
Outre cette partie charnière, le staff technique de l’EN devrait impérativement recomposer son attaque après l’énorme déception qu’aura constituée la copie offensive rendue jeudi. Quasiment inoffensive par séquence face à un bloc guinéen assez bas et très brouillon dans ses manœuvres, l’avant-garde des Verts telle que mise en place par Petkovic n’a que très peu pesé à l’occasion de ce 3ème acte des éliminatoires.

Limiter la casse, en attendant mieux

Les absences, toujours intrigantes, de Riyad Mahrez et Farès Chaïbi et à un degré moindre de Youcef Belaïli et d’Islam Slimani n’expliquent, en effet, pas tout. D’autant plus que les Amoura, Gouiri, Benzia et autre Bounedjah ont déjà démontré par le passé qu’ils avaient les qualités requises pour tenir des rôles importants en sélection.
Revoir l’animation offensive et les missions confiées à ces joueurs paraît, donc, être une des priorités du successeur de Belmadi avant l’empoignade programmée à Kampala. Beaucoup de choses et autant de paramètres sont, en somme, à revoir pour que l’EN retrouve un peu de son allant dès les prochaines 24 heures et réussisse à limiter la casse en ce mois de juin, en récupérant au Nelson Mandela de Namboole les trois points dilapidés sur le terrain de l’enceinte homonyme d’Alger. En attendant de trouver de vraies solutions à même de ne pas faire de cette EN le gâchis de l’année en Afrique.

RACHID BELARBI

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