Forcément content de pouvoir compter sur l’apport d’Amine Gouiri, ce qui constitue déjà une excellente plus-value pour l’EN, Djamel Belmadi a suivi avec satisfaction la rébellion de ses cadres. De bon augure avant les importants rendez-vous de novembre.
Belaïli qui recommence à marquer, Slimani qui retrouve la forme et Feghouli qui enchaîne les prestations de haut vol : rien à dire, l’automne a ramené de sacrés bonnes nouvelles au sélectionneur. Notamment pour ce qui a trait à son « chouchou » Youcef Belaïli, redevenu footballeur professionnel après une errance de presque six mois ! Une éternité dans le haut niveau où le moindre coup d’arrêt peut menacer une carrière. Même lorsqu’il s’était engagé en faveur du Mouloudia d’Alger, l’ancien sociétaire du CABBA ne présentait pas les meilleures garanties, en raison de sa réputation sulfureuse, mais jamais surfaite et son incapacité à s’habituer au monde professionnel, en dehors du terrain. Sa tendance à ne pas se mettre de barrières lui avait, d’ailleurs, presque valu de passer par la case prison, suite à la fameuse bastonnade de nuit à son domicile, au lendemain de son retour du stage en Bretagne avec le MCA !
Belaïli gagne des points
Seule la compétition pouvait, alors, sauver Belaïli et c’est ce qui s’est produit ! Avec trois buts et une passe décisive en trois journées de championnat, l’intenable Oranais affole déjà la Ligue-1 Mobilis et présente un temps de passage super intéressant pour quelqu’un qui n’avait plus disputé une rencontre officielle depuis le mois d’avril dernier. Un but pour commencer la saison face au promu, Ben Aknoun, un petit bijou technique à Constantine, puis une jolie tête croisée pour faire le break aux dépens du MC El-Bayadh et le voilà dans le costume de meilleur buteur actuel du championnat. De quoi envoyer quelques signaux positifs du côté de Doha d’où Djamel Belmadi suit son actualité, sa forme et ses prestations avec force détails comme l’avait souligné son paternel, Abdelhafid, qui fera même référence à des appels et à de longues discussions téléphoniques. L’architecte de l’inoubliable sacre de 2019 en terre égyptienne a, également, dû se réjouir de la belle santé automnale de son avant-centre, Islam Slimani, de nouveau buteur dans la nuit dominicale pour le deuxième match de suite.
Slimani en verve
Une belle réalisation de la tête qui aura permis à son équipe doubler la mise face à l’Atlético Paranaense et de s’assurer une première victoire après une terrible série de huit défaites consécutives. De quoi redonner espoir aux socios de Coritiba en dépit de la difficile situation, dans laquelle se trouve leur équipe, lanterne rouge avec seulement 17 points récoltés en 25 journées de championnat disputé contre 26 unités au Vasco de Gama, premier club non relégable, soit un retard de pas moins de 09 encablures à 13 journées de la fin. Avec un Slimani qui semble avoir retrouvé toutes ses sensations comme l’illustre sa belle détente verticale et la précision de son heading sur ce but libérateur dans ce chaud derby entre les deux formations rivales. Ce regain de forme ne laisse pas le patron technique de l’EN particulièrement insensible, vu le poids de Slimani dans le vestiaire, aussi bien pour sa riche expérience que par son apport en tant que numéro 9 de race.
Feghouli enchaîne
Tout comme, l’enchaînement des belles prestations de Sofiane Feghouli, sous le maillot du Fatah Karagümrük, rassure ! Surtout après sa masterclass de Dakar où il a, presque à lui tout seul, porté l’entrejeu des Verts et disloqué la belle mécanique sénégalaise, quand bien même à domicile. Le retour en forme du trident de tauliers Feghouli-Belaïli-Slimani offre, aussi et surtout, à Djamel Belmadi l’assurance de pouvoir recompter sur des cadres au vécu réel non négligeable, surtout lorsqu’il sera question d’encadrer la riche pépinière de jeunes talents de binationaux. En plus de garantir une concurrence de haut vol à des postes stratégiques, ce retour de flammes des anciens pérennisera l’esprit de la gagne autant que possible dans le vestiaire à même de l’inculquer aux louveteaux Amine Gouiri, Badreddine Bouanani, Farès Chaïbi et autre Rayan Aït-Nouri. En attendant de leur transmettre le temoin, un jour.
RACHID B.
