CAN: Un nul équitable entre l’Algérie et l’Angola (suite)

Tenue en respect par un Angola sans complexe, la sélection nationale algérienne entame sa CAN par un nul frustrant. De l’envoyé spécial à Bouaké, DJAMEL OUAGLAL.

Les Verts avaient pourtant parfaitement entamé la rencontre hier au stade de la Paix de Bouaké en prenant à la gorge leur adversaire, avant de baisser pied en seconde période et de concéder un nul qui risque de fausser les calculs de Djamel Belmadi. La deuxième sortie dans cette poule D, samedi prochain à 15h face au Burkina Faso s’annonce déjà décisive. Ayant forcément tiré les enseignements nécessaires des multiples entrées ratées de quelques grands du continent dans cette 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, les Verts ont pris d’emblée les choses en main, acculant l’adversaire angolais afin de pouvoir prendre rapide- ment un avantage significatif au tableau d’affichage. Portée par un Youcef Belaïli des grands soirs, l’EN affichera d’ailleurs d’entrée de jeu ses velléités. Trouvé dans la surface par l’Oranais, Farès Chaïbi tente dès la 8ème minute une volée du droit, au-dessus du cadre du keeper angolais Neblu. Intenable, Belaïli décalera dans la foulée Aït Nouri, mais le gaucher tarde à centrer (9e).

Bounedjah frappe d’entrée
Cette mainmise algérienne ne tardera, cependant, pas à payer puisque Baghdad Bounedjah, superbement servi en profondeur, plein axe par son compère Belaïli, profita d’un ratage de Gaspar pour fouetter le cuir d’un exquis intérieur du pied droit et ouvrir, de cette belle volée, le score pour les Fennecs (19e). Le serial buteur d’Al-Sadd aurait même pu aspirer à décrocher aussi matinalement le prix symbolique du plus beau but du tournoi si son incroyable réalisation sur un non moins sublime retourné acrobatique après un intelligent contrôle de la poitrine n’était pas, logiquement, refusé pour un hors jeu (25e). Entre- temps, la réplique angolaise, initiée par Fortuna qui profita d’un coup franc suite à une faute de Mahrez mais la tête de Gaspar ne trouva, finalement, pas le cadre de Mandré (21e). Frustré, le même Fortuna sera par la suite averti suite à une main qu’il a laissée trainée sur le visage de Youcef Atal à la demi-heure de jeu avant d’échapper de peu au second carton, synonyme d’expulsion, après son tacle mal maitrisé sur Chaïbi (4e) minute. De nouveau en mode pressing haut et projec- tion rapide, les Verts passeront tout près de faire le break par l’at- taquant de l’Eintracht Frankfurt qui intercepta un ballon que Mahrez voulait à première vue transmettre à Belaïli. Mais la tentative, un tir à ras de terre, est repoussé avant que l’arbitre-assistant ne lève son drapeau pour indiquer un hors-jeu (34e).

La défense algérienne a tangué
Très en jambes, le premier buteur de l’Algérie dans cette CAN ivoirienne placera par la suite un joli coup de tête successif à un service parfait d’Aït Nouri, sans pour autant attraper le cadre (39e). En bloc bas, l’Angola aura, comme de coutume, une occasion très franche de refaire son retard au tableau d’affichage lorsque sur une longue balle depuis le milieu de terrain, Fredy mettra à profit une bourde de Bensebaini pour se jeter et reprendre de volée une balle chaude qui passera juste au-des- sus du cadre (42e). Sentant qu’ils peuvent faire mal à cette défense algérienne, les Palancas Negras s’offriront un autre moment d’espoir quand Zito s’engouffra dans le périmètre algérien pour servir idéalement Dala Gelson. Pas cadré, le tir de ce dernier donnera seulement des sueurs froides aux Verts, sans pour autant constituer une véritable menace pour leur dernier rempart (43e). En confiance après les quelques occasions qu’ils n’ont pas vrai- ment utilisées à bon escient dans le dernier quart d’heure du pre-mier half, les éléments de Pedro Gonçalves montreront les crocs au retour des vestiaires à l’image de Luvumbo qui donnera du travail à la défense (56e) et de Fredy qui contraindra Mandréa à faire preuve d’autorité pour éviter que le coup franc ne trouve une tête à sa réception (57e) puis à boxer de nouveau le cuir sur un coup franc (59e).

Un penalty et égalisation pour l’Angola                                                                                                                   Baisse de régime après la pause N’arrivant plus à enchainer les manœuvres offensives à l’image d’un Belaïli essouflé et remplacé par Ounas, les hommes de Djamel Belmadi subissent, reculent et finissent par concéder un penalty sifflé par Issa Sy (65e) sur une faite évidente de Bentaleb dans la surface sur le remuant Mabululu. A l’aide de la transversale, le dernier nommé égalisera en transformant victorieusement la sentence Dans le dur, l’équipe nationale algérienne aurait également pu obtenir un penalty suite au contact entre Bennacer et Gaspar, mais le referee n’a pas branché (77e). Les changements opérés par Belmadi donneront, certes, un brin de tonus et de punch en plus aux Fennecs, mais à l’image d’un Chaïbi imprécis ou encore d’un Mahrez pas vraiment dans un bon soir, l’EN n’a parvint pas à tromper une seconde fois la solide défense angolaise. Même les sept minutes de temps additionnel comptabilisées n’apporteront rien de nouveau malgré les corners successifs et la détente du rentrant Islam Slimani. Un dernier espoir de victoire est intervenu dans les ultimes souffles de cette rencontre haletante, mais le coup franc de Chaïbi, obtenu après une tentative de Mahrez repoussée de la main par Beatu, a trouvé le gardien Neblu sur sa trajectoire alors que la balle filait vers le petit filet (90e +7).
-DJAMEL OUAGLAL