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ALG : Belmadi prépare sa revanche

RACHID BELARBI

Éliminé sans gloire, dès le premier tour, au Cameroun, lors de la précédente CAN, la sélection nationale sera en quête de rédemption, à Bouaké.

Un temps fragilisé par cette sortie de route prématurée, Djamel Belmadi prépare sa revanche, tout en silence. Bien que près de 1 700 kilomètres séparent les deux villes, les fantômes de Douala hanteront sans scrupule les premières nuits des Verts, à Bouaké. Le spectre d’une élimination dès la phase de poule n’est certes pas à l’ordre du jour, mais il est clair qu’il faudra réussir son entrée face à l’Angola, le 15 janvier, via un succès rassurant pour chasser ces mauvais esprits et lancer définitivement les coéquipiers du capitaine Riyad Mahrez dans leur nouvelle aventure et leur reconquête du trône continental. Après avoir vécu cette humiliante élimination en tant que tenant du titre, barré de la route des huitièmes par des sans-grades du continent comme la Guinée-équatoriale et la Sierra-Léone, l’EN de Djamel Belmadi avait, par la suite, touché le fond.

Le double échec de 2022 l’a marqué au fer rouge

C’était avec ce véritable traumatisme national, deux mois plus tard, au stade Mustapha Tchaker de Blida face aux peu effrayants Lions Indomptables de Toko-Ekambi qui y ont arraché le billet qualificatif à la Coupe du Monde 2022 au Qatar. C’est dire qu’en matière de déceptions, les Verts sont repus. D’où l’esprit de revanche qui anime la troupe à Belmadi qui sait que tout rachat à ce niveau de la compétition passera inéluctablement par une présence dans le dernier carré, ce qui demeure, du reste, l’objectif fixé par l’état-major de la FAF.
D’autant plus qu’après avoir été sorti par la petite porte au Cameroun, puis piteusement privé du Mondial qui le faisait rêver, l’architecte du titre continental de 2019 aura, ainsi, forcément à cœur de retrouver les sommets qu’il a fréquentés entre 2019 et 2021, en reprenant le leadership sur le terrain. Le coach cache ses cartes Cela passera à travers une consécration à Abidjan, qui remettrait «son» Algérie sur le toit de l’Afrique.
Le fait qu’il n’ait pas encore communiqué sa liste des 27 éléments concernés par cette expédition en Côte d’Ivoire, contrairement à beaucoup de sélections qualifiées à cette CAN, dont le Burkina Faso, le plus sérieux client des Verts dans leur poule D, renseigne, on ne peut mieux, sur la volonté du coach national de garder secrètes toutes ses cartes, même celles qui pourraient passer pour insignifiantes. Il ne serait, du reste, guère impossible, voire très probable, de le voir insister auprès de ses challengers au Togo, à l’occasion du stage qu’effectueront les coéquipiers de Rami Bensebaïni entre le 1er et le 10 janvier.

Impatient d’être au Togo

Un regroupement où les deux matchs-tests, face aux Eperviers locaux puis au Burundi, se déroulent à huis clos, loin de tout œil inquisiteur ou présence médiatique, comme cela a été le cas au stage de Doha précédant la CAN-2019 avec la réussite que l’on sait. Ceux qui connaissent (assez) bien Belmadi évoquent, d’ailleurs, un homme «motivé comme jamais et impatient d’entamer le stage, à Lomé, afin d’apporter les ultimes réglages et tenter quelques variantes qu’il pense être les plus justes comme plans B et C, en cas d’impondérable de taille». En réflexion continue et en contact permanent avec ses adjoints, notamment Aziz Bouras, le patron technique de la sélection mise, en somme, énormément sur cet ultime stage bloqué avant la CAN pour faire monter la température au sein du groupe et insuffler à ses joueurs cette boulimique ambition de réussir un grand tournoi.

RACHID BELARBI

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