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ALG : Aouar a répondu présent

DjO

Après une première mi-temps cataclysmique où on ne voyait émerger ni projet de jeu ni leader, Houssem Aouar a pris les choses en main et a permis de changer la physionomie du match.

Exit Brahimi, son brassard de capitaine et sa responsabilité d’animation du jeu, Vladimir Petkovic a dû recomposer son milieu avec l’incorporation d’Ismael Bennacer dont l’absence au premier match a fait couler beaucoup d’encre ainsi que Houssem Aouar. Nabil Bentaleb reconduit a encore une fois semblé de trop, soit trop proche de la défense sans quasiment rien apporter dans la récupération, soit montant trop loin en laissant des espaces derrière lui. A la relance, c’est pareil, ses passes latérales ne sont pas toujours données dans le bon timing pour mettre ses coéquipiers dans les meilleures conditions et ses longues balles vers l’avant arrivaient presque toujours chez l’adversaire.
Dans cette construction chaotique, Bennacer arrivait parfois à surnager, mais il était souvent oublié par ses coéquipiers, notamment Mandi puis il finissait par faire de mauvais choix alors qu’il avait un Attal virevoltant à ses cotés. Benrahma se retrouvait souvent dans une position axiale alors que Aouar semblait trop isolé sur le côté gauche avec un Aït-Nouri hors de forme.

Lui remettre les clés du jeu

Vers la fin de la première période alors qu’on ne voyait personne pouvoir assumer la direction du jeu; Aouar a commencé à sortir de sa carapace et donner de la voix, là où on aurait plus attendu Bennacer le faire. On a ensuite vu Aouar, passé à droite dès le début de la seconde mi-temps, sonner la révolte, demander les ballons et finalement inscrire ce but égalisateur très vite. Par la suite, c’est lui qui donnait le tempo, anticipant intelligemment les pas de l’adversaire, avançant en protégeant sa balle et provoquant ainsi plusieurs fautes.
Ce fut encore mieux avec l’entrée de Zerrouki en termes de fluidité. Il n’a pas été le seul à impulser le changement puisqu’on a, enfin, réussi à jouer plus dans la profondeur et profiter de la vitesse de Amoura, mais il a su assumer un rôle de leader technique au moment où personne ne semblait capable de le faire. On ne peut pas présager l’avenir, mais Aouar, jusque-là assez timoré en sélection qui semblait parfois se cacher entre les lignes, a enfin apporté, grâce à sa vista technique, le petit plus qu’on demande à un grand joueur dans des moments de crise.

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