Est-ce un coup de bluff ou une réelle prise de conscience de son incompétence à son poste ? Comme annoncé dans notre édition du 4 juin dernier, le forfait de la sélection féminine n’avait qu’un seul et unique responsable, le secrétaire de la Fédération algérienne de football (FAF), Mounir Debbichi. Le procès-verbal de la réunion du Bureau fédéral du 28 avril 2022, ainsi que sa récente déclaration à la sortie du stade Nelson-Mandela, après le Derby algérois USM Alger – MC Alger (2-0), où il évoque une négligence du secrétariat général, valident les informations de Botola, si besoin est. Et pour cause.
«Il ne s’agit pas d’un oubli. Nous avons reçu une première correspondance au mois de juillet de l’année dernière et le président s’est expliqué sur le sujet. En avril dernier, un courrier de rappel nous a été envoyé, au- quel nous n’avons pas prêté attention. On l’a appris, d’ailleurs, par voie de presse. (ndlr- il ne citera pas BOTOLA). Personnellement, je me suis occupé à préparer la venue du président de la CAF en Algérie. Ce n’est donc pas un oubli mais une faute d’attention, car il s’agissait d’un courrier de rappel pour nous signaler qu’il faut engager la sélection avant la clôture des délais d’enregistrement», a expliqué le SG de Dely Brahim.
Un aveu qui fait froid dans le dos tant il est révélateur de sa gestion à la petite semaine de l’administration et la centralisation qu’il impose, alors qu’il dispose d’une armée d’employés et d’un secrétaire général adjoint. Mais, Mounir Debbichi, que beaucoup accusent de faire dans la rétention de l’infor- mation, ne s’arrête pas là. «Oui, c’est une négligence du secrétariat (ndlr- plutôt du SG). J’en assume la responsabilité person- nellement ». Selon nos informations, Mounir Debbichi a bénéficié d’un suris lorsque l’affaire a été étalée au grand jour parce que des cercles se sont évertués à le maintenir coûte que coûte à son poste.
Sauf que l’ampleur de la faute (Il s’agit d’une sélection nationale qui a été empêchée de défendre ses chances de qualifications aux prochains Jeux olympiques de Paris 2024) et la levée de bouclier de certains membres du Bureau fédéral ont fini par avoir raison de lui et de ses soutiens. Acculé, Mounir Debbichi aurait déjà déposé sa démission sur le bureau du président, Djahid Zefizef, et devrait quitter ses fonctions à l’issue de l’assemblée générale ordinaire et celle de
la mise en conformité des statuts, prévue après. Est-ce le message qu’il a voulu trans- mettre en concluant sa déclaration par « …Il y aura des suites ». Affaire à suivre.
LAFORDASSE
