ALG : La FAF dans un rôle qui ne lui appartient pas !

La Fédération algérienne de football méconnaît-elle son champ de compétence et les sélections qui relèvent de sa tutelle ? Si l’on se réfère à son dernier communiqué, publié le 27 octobre sur son site officiel, la réponse ne peut être qu’affirmative. Elle a rapidement réagi, voire surréagi à la défaite (9-1) d’une sélection algérienne au Mondial de mini-football face à l’Ukraine.

L’instance de Walid Sadi, emportée par une vague d’indignation suscitée par cette défaite sur les réseaux sociaux, s’est empressée de surfer sur la vague et dénoncer une sélection qui ne lui appartient pas. « … la Fédération algérienne de football tient à informer l’opinion sportive que cette équipe, composée de quelques anciens joueurs, n’est pas affiliée ni reconnue et encore moins autorisée par la Fédération algérienne de football pour prendre part à cet événement ou bien à d’autres compétitions dans les autres catégories. », écrit la Fédération.

Jusqu’ici l’instance faîtière est dans son rôle de rappeler à juste titre que cette sélection n’est pas affiliée à la FAF, ce qui est vrai. Mais elle aurait dû faire preuve de retenue et s’abstenir de commenter une défaite qui relève d’une autre fédération, celle du mini- football. Une discipline qui ne relève pas de la FIFA à l’internationale et donc pas de la FAF en interne. Le mini-football dispose de sa propre Fédération internationale avec un Bureau exécutif, présidé par le Tchèque, Filip Juda.

Au mois de juin dernier, la Confédération africaine de mini-football tenait pour la première fois son congrès sur le continent, plus précisément à… Constantine, ici chez nous. L’Algérien Yacine Farsadou était derrière cette réunion, selon le communiqué de l’instance mondiale de la discipline. Il est aux yeux de la Confédération africaine et de la Fédération internationale, l’interlocuteur numéro un, il fait donc office de président de la Fédération algérienne de mini-football, qui n’existe que sur les réseaux sociaux.

Ainsi, lorsque la Fédération sort la grosse artillerie et, « condamne de telles dérives qui portent atteinte à l’image de l’Algérie et annonce qu’elle prendra les mesures nécessaires pour mettre toute la lumière sur cette affaire », elle ne fait que se substituer au ministère de la Jeunesse et des Sports, la seule autorité compétente pour cela. La FAF se couvre de ridicule, en montrant les muscles et confond anciens internationaux algériens et joueurs licenciés. Les Ziani et consorts n’ont, donc, aucun compte à rendre à la Fédération algérienne de football.

Juger leur prestation et leur résultat reviendrait à se substituer au MJS et au Comité olympique algérien (COA), qui n’ont fait aucun commen- taire sur la participation de cette sélection aux Emirats Arabes Unis (EAU). Aucun texte n’assigne cette responsabilité à la FAF.
-NAZIM BESSOL