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ALG : Faire le vide en prévision des élections de 2025

LAFORDASSE

L’exclusion de deux anciens présidents de la Fédération algérienne de football, Amara Charaf-Eddine et Djahid Zefizef, à gauche et à droite de notre photo) lors de la dernière AGO de la FAF, n’est, en fait, qu’une partition d’une feuille de route qui a débuté le 21 septembre 2023, jour de l’élection de Walid Sadi, en tant que candi- dat unique, à la tête de l’instance fédérale. Déjà, lors de cette élection, deux candi- dats ont été mis hors-jeu, Meziane Ighil et Abdelkrim Medouar. Si pour le premier l’argument du mandatement ne tenait pas la route, ce qui peut le remettre sur selle, pour le second, ce fut une suspension et un retrait de délégation de la Ligue de football professionnel, en attendant une exclusion à l’issue d’un audit qui n’a toujours pas vu le jour. C’est la même méthode appliquée à Ali Malek, président de la Ligue nationale de football amateur, et à l’occasion président de la Commis- sion électorale, aujourd’hui hors circuit également.

A ces quatre personnalités, viennent s’ajouter Amar Bahloul, président de la Ligue régionale de football de Annaba, lui aussi faisant les frais d’une suspension avant radiation, même si l’intéressé a engagé une procédure au niveau du Tribunal arbitral de résolution des litiges sportifs algérien, mais dont l’issue traîne en longueur, et Rachid Oukali, président de la Ligue de football de la wilaya d’Alger et président du Comité d’organisation local (COL) du CHAN-2022, qui complète cette liste et qui a fait l’objet d’un véritable procès lors de la dernière AGO pour sa gestion, jugée désastreuse, de ce dossier. Lors de cette même AGO, l’Amicale des anciens internationaux de football (AAIF), représentée par l’ex-capitaine des Verts, Ali Fergani, n’a pas été convoquée pour les travaux, la mettant elle aussi en dehors des activités de la FAF. Il y a lieu de s’interroger sur les prochains acteurs et membres de l’assemblée générale qui seront mis « hors-jeu».

Des observateurs avisés ont pu décerner au moins deux raisons de la chasse aux sorcières qui tranchent avec le discours rassembleur de Walid Sadi à son arrivée à la tête de l’instance. La première est liée à la recomposition de la composante de l’assemblée générale, en exécution, selon elle, des directives de la tutelle et le nouvel environnement que crée le décret exécutif n°22-309 du 12 septembre 2022 qui induit automatiquement une refonte de la composante de l’assemblée générale de la FAF. La seconde est une façon de faire le vide et préparer le passage pour une reconduction de l’actuelle équipe fédérale, emmenée par Walid Sadi, en 2025.

L’attitude prônée jusqu’ici par ce dernier, avec l’aide exécutive de son secrétaire général et le soutien de la tutelle, ne trompe pas sur les ambitions de Sadi à vouloir briguer un mandat olympique plein (2025-2029), afin d’asseoir une véritable mainmise sur la fédération et régenter la discipline. C’est peu dire qu’on se réjouit de l’habile stratagème de l’équipe dirigeante actuelle pour se faire capitaine de son navire-FAF. Mais attention, toute navigation est sujette à des tempêtes et à des imprévues.

LAFORDASSE

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