ALG : DTN de la FAF, massacre à la tronçonneuse manuelle

Dans ses messages contradictoires, où d’un côté il annonce qu’il est rassembleur et contre toute politique d’exclusion et de l’autre, il annonce que des têtes vont tomber, Walid Sadi, le nouveau gestionnaire de la Fé- dération algérienne de football, a annoncé la couleur avant même la passation de pouvoir qu’il fera, ce matin, avec son prédécesseur, Djahid Zefizef. Dans une démarche inélé- gante et incohérente, le nouveau locataire de Dely Brahim a décidé d’éliminer le secré- taire général, Mounir Debbichi, longtemps décrié, et le vice-président de la Commission fédérale d’arbitrage, Djamel Haïmoudi, pour avoir la main mise sur ses deux structures, mais également et de manière inexplicable de Mustapha Biskri, le directeur technique national.
Ce dernier à peine arrivé, le voilà sur le départ, selon les annonces faites par Walid Sadi, qui a même osé juger le travail d’une structure technique et scientifique. Il n’a même pas pris la peine de prendre connaissance du bilan de celle-ci, ni du programme, pourtant adopté par la FIFA lors de l’audition qu’a eue le docteur ès-football, Mustapha Biskri, et le Bureau fédéral. Ni les compétences de ce cadre supérieur algérien, qui n’est plus à présenter, ni ses connaissances et son programme ambitieux, voire son vécu dans le domaine du football n’ont trouvé un écho favorable chez ce nouveau gestionnaire. Ce dernier, qui porte le lourd handicap de n’avoir jamais joué au ballon, est arrivé avec ses grands sabots pour juger et trancher. Comment et pourquoi ? On n’ira certainement pas loin avec de telles méthodes d’un autre âge.
En France, à titre d’exemple, la DTN, malgré le départ du président Noël Le Graët, son remplaçant, Phillipe Diallo, n’a pas connu de changement, surtout lorsqu’on sait qu’en 53 ans, celle-ci a vu passer seulement 9 direc- teurs, depuis Georges Boulogne (1970-1987) à l’actuel Hubert Fournier (depuis avril 2017). Au Sénégal, Mayacine Mar est DTN depuis 2012, avec les résultats probants que connaît le football de ce pays, qui a tout raflé en l’espace de deux ans après deux décennies de travail de base. En Algérie, la FAF est sur le point de désigner un 10ème DTN en l’espace d’à peine … dix ans ! De Taoufik Korichi à Mustapha Biskri, on en a vu défiler en attendant, selon certaines rumeurs, Ameur Mansoul, CES au MJS, qui languit depuis un bail pour occuper ce poste.
C’est un véritable massacre à la tronçonneuse, auquel l’on assiste et dont les retom- bées sont très fâcheuses pour le football algérien et son avenir. Quelle crédibilité gardera -t-on auprès des instances régio- nale, continentale et internationale lorsqu’en l’espace de trois ans, ce sont trois DTN qui ont été changés comme l’on change de chemises en été ? Quelle stabilité peut-on alors offrir au travail à moyen et long terme, sachant que dans quinze mois, le mandat de l’actuel gestionnaire se terminera avec des dégâts au niveau de la DTN ? Walid Sadi et son chargé du protocole, Mohamed Raou- raoua III, sont déjà comptables d’un fiasco en pointillé, qui rejoindra le catastrophique héritage qu’ils ont laissé durant leurs trois mandats.
– LAFORDASSE