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ALG : Coca-Cola se retire, la FAF à la recherche de partenaires

NAZIM BESSOL

La Fédération algérienne de football (FAF) a-t-elle provoqué le départ de la firme américaine de boisson gazeuse, Coca-Cola, un partenaire historique de Dely Ibrahim et de la FIFA au niveau mondial (notamment le classement FIFA). A la recherche d’argent frais, l’instance fédérale a perdu un de ses plus gros partenaires (un contrat de 1,5 M$ par an dont 125 000$ pour l’organisation du tournoi Coca-Cola Cup pour les jeunes), pour manquement à ses obligations contractuelles. Une rupture qui semble arranger les deux parties tant les relations n’étaient plus au beau fixe.

Coca-Cola avait choisi, en 2019, de ne garder la Fédération algérienne de football (FAF) comme seul partenaire dans la zone Afrique du Nord. La firme d’Atlanta avait renouvelé son partenariat jusqu’au mois de mars 2023 et accepté de signer un avenant de six mois. Une dernière rallonge qui l’a définitivement convaincue de ne plus poursuivre sa relation avec la FAF. «La Fédération ne prend même plus la peine de faire parvenir des invitations pour les différents évènements et matchs de la sélection algérienne et encore moins les loges dans les stades», regrette un haut responsable de firme en « OFF ».

Avant même la détérioration de la relation entre les deux partenaires, Coca-Cola avait demandé la tenue d’une réunion de travail entre son PDG et le président de la FAF. Une rencontre qui ne se tiendra jamais, puisque ni Charaf-Eddine Amara, ni Djahid Zefizef et encore moins Walid Sadi n’ont jugé utile de rencontrer la PDG de Coca-Cola. L’actuel gestionnaire de la FAF qui avait annoncé, il y exactement 90 jours, à la radio nationale, qu’il avait pratiquement tout bouclé pour l’arrivée, dans deux mois, d’une entreprise publique et d’une autre étatique comme parte- naire de l’instance fédérale, n’a toujours pas fait d’annonce.

Le départ de Coca-Cola est loin d’inquiéter la FAF qui s’est déjà mise en mouvement pour trouver un parte- naire « local » dans le secteur des boissons, quitte à avoir un contrat nettement moins intéressant que celui de la firme américaine. D’ailleurs, elle a publié, mercredi der- nier, un avis d’adjudication de ses droits marketing et de publicité, ouvert à tous les secteurs de l’activi- té économique, à l’exception de la télécommunication Mobile, et ce, pour la période 2024 à 2026. Un avis qui, le moins qu’on puisse dire, reste comme souvent très vague et ne dit quasiment rien de ce que la FAF souhaite faire.

A priori, il ne contient aucun cahier des charges. Il est ouvert à « tous les secteurs de l’activité économique », excepté celui « de la télécommunica- tion Mobile », comme l’écrit la FAF. Mieux, il ne fixe aucun seuil minimum pour les soumissionnaires intéressés par la gestion des « droits marketing et publicitaires de la FAF et de ses équipes nationales de football ; droits marketing sur les événements institutionnels de la Fédération algé- rienne de football. ». Ce qui laisse entendre que l’avis concerne aussi bien les acteurs économiques inté- ressés par un partenariat avec la FAF que les agences de communication, détentrices ou pas de portefeuille clients, susceptibles de le devenir.

Selon les professionnels du secteur de la publicité que Botola a consultés, l’avis d’adjudication publié par la FAF est à l’évidence mal rédigé. Mais, il s’agit d’une simple formalité pour faire rentrer de nouveaux parte- naires. «Ce n’est un secret pour personne dans notre secteur qu’il existe une firme automobile, qui va devenir incessamment le nouveau partenaire de la FAF et qui va succéder à KIA. Cet avis est fait pour simplement formaliser les accords déjà dans les tuyaux», nous explique notre interlocuteur qui a requis l’anonymat.

NAZIM BESSOL

 

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