Qui se souvient de l’arrivée de Mohamed Raouraoua à Dely Brahim ? Ses partisans à la mémoire vacillante ou frappée d’amnésie zappent volontiers cet épisode néfaste qui sera préjudiciable pour notre football national. En 2001, Ighil Meziane (46 ans) était candidat à la présidence de la FAF, contre Mohamed Raouraoua (64 ans), à la suite du départ de Omar Kezzal. Naturelle- ment, l’ex-défenseur international, Ighil Meziane très populaire, était porté par la famille du football et l’opinion sportive pour s’installer à Dely Brahim. Il avait le profil d’un président qui répondait aux exigences du football de l’époque. Mais, en novembre 2001, à quelques jours du scrutin, le Directeur de cabinet de l’ex- président Abdelaziz Bouteflika l’a invité en son bureau d’El Mouradia.
« Je pensais dira-t-il plus tard, que c’était pour me donner quelques conseils avant l’assemblée générale élective, mais avec une courtoisie extrême et des mots choisis, le Direc- teur de cabinet m’a demandé de me retirer de la course à la présidence, au profit de Raouraoua. Il m’a avancé des considérations extra-sportives, non sans me proposer d’occuper le poste de vice-président ». Meziane Ighil, tout en refusant la proposition d’intégrer le Bureau fédéral acceptait cette demande. Ainsi, il a permis à Raouraoua de se présenter seul devant l’Assemblée générale élective. « Au cours de l’entretien, le directeur de cabinet d’El Mouradia m’a précisé à plusieurs reprises que ce n’est pas une affaire de personne et que j’étais très apprécié. Pour preuve, toute ton équipe intégrera le Bureau fédéral», souligne l’ex-sélectionneur de l’équipe nationale.
Vingt-deux ans après le retrait d’Ighil Meziane, un hurleur de service à la commande a joué à l’unificateur en proposant un ticket avec Walid Sadi le prête-nom comme président et l’ex-sé- lectionneur comme vice-président. Un scénario qui a fait gausser ceux qui ont été informés de cette proposition. Mais que faire quand l’air du temps ne veut pas changer ?
