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ALG : La porte de l’EN entrouverte pour Belaïli

RACHID BELARBI

Dispensé des deux derniers stages des Verts, Youcef Belaïli ne ratera apparemment pas le plus important : le prochain, qui lui ouvrira les portes d’une 3ème participation de rang à une Coupe d’Afrique des Nations.

Sans avoir la mentalité d’un Aïssa Mandi qui lui aurait « permis de jouer à Tottenham ou à l’Atlético de Madrid », dixit Belmadi un jour, l’attaquant oranais semble avoir déjà réussi le plus dur : inverser la tendance en sa faveur. Ou, plutôt, avoir su trouver le bon filon pour retrouver du crédit auprès du sélectionneur national à même de redevenir indispensable à ses yeux.
Car, il faut rappeler que même lorsqu’il sortait du chaos ajaccien et qu’il était sans compétition pendant des mois, Djamel Belmadi avait eu des mots très forts à son égard, lesquels confirmaient à quel point Youcef Belaïli jouissait d’une place à part en sélection nationale.
Que dire alors actuellement, sinon que son retour chez les Verts apparait comme une évidence au moment où celui qui était son principal concurrent, Saïd Benrahma, est en pleine déprime, alors que lui crache le feu avec le Mouloudia d’Alger ! «Nous sommes d’accord pour dire que Benrahma n’a pas encore performé ou montré toutes ses qualités. Plusieurs explications à ça, et notamment le fait qu’il n’est pas le premier. Il y a un quotidien qui s’applique dans les clubs et que nous n’avons pas en Équipe Nationale (associations, automatismes).

Déprime de Saïd, déclic pour Youcef

Certains n’en ont pas besoin, d’autres oui. Comparons Benrahma à Belaïli. Le second, 80% de ses matchs en EN ont été bons. Quand on le jette à 14h au Togo sur un stade municipal au synthétique usé, il performe», avait énoncé sans ambages le patron technique des Verts, comme pour laisser la porte entrouverte à son meilleur élément lors de la CAN victorieuse en 2019. Son choix par défaut, à savoir s’engager pour une saison dans un club de l’élite du championnat algérien, a fini par le remettre en selle. Avec 10 buts et 7 passes décisives en 8 rencontres seulement, soit une moyenne exceptionnelle de plus de deux « actes décisifs » par match, l’ancienne coqueluche de l’Espérance de Tunis survole une Ligue 1 pourtant riche de quelques-uns de ses compères de l’EN lors de l’épopée cairote, comme Raïs M’Bolhi, Djamel Benlamri et Adlène Guedioura.

Belmadi a toujours cru en lui

Sauf blessure grave ou incroyable retournement de situation, l’enfant du quartier d’Eckmühl fera partie du contingent de 27 éléments qui composeront le groupe en partance pour la Côte d’Ivoire. Reste, toutefois, à savoir avec quel statut ? Surtout avec la présence confirmée d’Amine Gouiri et de Mohamed Amine Amoura, choix numéros 1 et 2 sur le flanc gauche de l’attaque.
En rappelant Belaïli, le sélectionneur national cherchera-t-il à tripler ce poste de détonateur ou voit-il l’ancien Bleuet comme attaquant axial ? A ce sujet, il est clair que le buteur du Stade Rennais ne s’est pas montré à son avantage sur un côté, en dépit du temps de jeu dont il a bénéficié lors du dernier stage de novembre. Le rappel de Belaïli, qui a presque toujours performé dans cette position, s’inscrit-il, alors, dans l’optique de confier le maillot floqué du 9 à Gouiri pour faire de la place à l’actuel faiseur de bonheur du MCA ?

Doublure ou Gouiri en 9 ?

Ou intervient-il, au contraire, pour rétablir une certaine hiérarchie avec Youcef en premier choix, vu qu’aucun de ceux qui lui ont succédé à ce poste n’ont eu son influence, son efficacité, encore moins son aura sous le maillot vert de la sélection ? En attendant d’en savoir davantage sur les cogitations tactiques de Djamel Belmadi, il restera à Belaïli quatre rencontres de Ligue 1 avec le Mouloudia (face au Paradou, Khenchela, l’USMA et la JS Kabylie) d’ici la fin du mois pour confirmer sa bonne santé actuelle et sa légitimité en perspective du tournoi continental.
Sa présence chez les Verts le privera, cependant, du choc face au Chabab de Belouizdad, programmé le samedi 6 janvier 2024 pour ce qui prend déjà des airs de passation de consignes entre le quadruple champion en titre et le favori pour lui succéder. Gageons, cependant, que Belaïli n’en fera pas une maladie. Pas le moins du monde.

RACHID BELARBI

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