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ALG : Retour des experts, la FAF n’est pas au-dessus de la loi

LAFORDASSE

Entre le communiqué du Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football et ce qui se dit au sein même de ce Bureau fédéral, il y a un véritable décalage. En effet, lors de la dernière réunion mensuelle statutaire du mois d’août, tenue mercredi au CTN de Sidi Moussa, il a été question, entre autres, d’un projet de désignation d’experts au sein des assemblées générales des ligues nationale, régionale et inter-régions.

Selon certains présents à cette réunion, le président Walid Sadi aurait d’un côté remercié certains présidents de ligues tels que Yacine Benhamza, de la Ligue régionale de Saïda, ou bien Noureddine Boulefaât, patron de la Ligue inter- régions de football pour tout ce qu’ils ont donné au football. Il les a par la suite invités à ne pas briguer un nouveau mandat tout en expliquant avoir l’intention d’user de son « autorité » pour procéder à la désignation de membres-experts de son choix « personnel » au sein desdites assemblées générales de ligues!

Comment et pour quel(s) objectif(s), lorsqu’on sait qu’il s’agit d’un acte antiréglementaire et discriminatoire envers les membres de plein droit ? Pourtant, la présence des experts dans les statuts des différentes ligues (wilayas, régionales, inter-régions et Ligue nationale amateur) était qualifiée, il n’y a pas longtemps, par le premier des braconniers du droit et d’autres, de défiance aux lois de la République et aux textes fondateurs de la FAF, mais aussi ceux de la Fifa.

Aussi, la Loi 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives n’a-t-elle pas mis fin à la présence des experts ? Alors que le décret exécutif n°14-330 du 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type, complété et modifié par le décret exécutif n°22-309, précise, lui, la composante et la qualité des membres de l’assemblée générale.

Le projet du président de la FAF, hier décrié par ceux-là mêmes qui le soutiennent, aujourd’hui considérant dans un passé récent que l’introduction ou la présence des experts n’est autre « qu’une ruse » qui ne respecte aucune morale et qui sert parfaitement les intérêts de ceux qui veulent faire des structures du football leur chasse gardée. En plaçant d’éternels redevables comme cela était le cas sous les différents mandats de Mohamed Raouraoua, le premier responsable du football s’assure une fidélité sans limite de membres de l’assemblée générale de la FAF, obéissant au doigt et à l’œil. Ils seraient au nombre de cinq, nous dit-on, à être choisis par le président de la FAF. Or, la mise en conformité des textes concerne en premier lieu la fédération avant d’être élargie à ses démembrements.

Il est clair que ce point, qui ne ressort pas dans le communiqué du dernier BF, ressemble plus à ballon-sonde pour prendre la température, à la veille de l’élection présidentielle du 7 septembre avec les changements qu’elle devrait impulser. Près d’une année après l’arrivée de l’actuelle équipe à la FAF ,la famille du football et l’opinion sportive sont conscientes de l’inconsistance et de « l’escroquerie » de l’actuel bureau qui se permet en plus de piétiner la réglementation.

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