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ALG : L’hymne à la sagesse de Billal Dziri

NAZIM BESSOL

Dans un match capital pour le maintien en L1, le MC Oran et l’ES Ben Aknoun, respectivement 14e et 15e au classement du championnat d’Algérie de L1, se sont quittés bons amis. La courte victoire (1-0) des Hamraoua a permis aux Oranais de respirer et de se donner un peu d’air, à trois journées de la fin du championnat de L1. A l’inverse, l’ES Ben Aknoun, qui compte un match en moins, devra batailler jusqu’au bout pour espérer disputer une deuxième saison parmi l’élite après son accession historique, l’été dernier. Des enjeux qui ne devraient pas dépasser le rectangle vert, estime l’entraîneur de la formation algéroise, Dziri Billel, en conférence de presse d’après-match. L’ancien capitaine des Verts a fustigé le comportement de certains individus, de certains « journalistes », qui ont, selon lui, œuvré à semer la haine et diviser au lieu de rassembler.

«L’accueil a été très bon, tout s’est bien passé, mais soyons objectifs, l’arbitre a fait ce qu’il voulait», a regretté l’entraîneur de l’ES Ben Aknoun, avant de vider son sac contre certains comportements irresponsables. «Certains spéculent, un ‘journaliste’ est allé jusqu’à dire que Haddou Moulay était avec la délégation de l’USM Alger, la semaine dernière. Pourquoi faire ça ? Pourquoi semer la haine auprès des supporters du MCO. On parle d’Oran ! Une grande ville avec des gens cultivés. Les Oranais ont une réelle culture footballistique. Pourquoi vouloir à tout prix induire les gens en erreur, ça rime à quoi ? », s’interroge l’ancien international, avant de pousser un véritable coup de gueule.

«C’est honteux, ça suffit ! Il faut élever le niveau. Le football, c’est le haut niveau. Le MC Oran a été relégué en 2008… l’ES Sétif a remporté sa Coupe d’Afrique en étant en L2, non ? Il est où le problème ? », peste Dziri Bilel. Mais au-delà de l’aspect purement sportif, le patron de la barre technique de l’ES Ben Aknoun a tenu à lancer un véritable cri du cœur. Une décla- ration d’amour à l’Algérie et un appel à la sagesse. «C’est mon pays ici, c’est l’Algé- rie ! Oran, Mostaganem, Tebessa Biskra, El-Bayadh, Oued Souf, c’est mon pays ! », rappelle l’enfant d’Hussein-Dey.

Plus que le résultat de la rencontre en lui- même, c’est le traitement réservé à son adjoint, Haddou Moulya, natif d’Oran, qui a fait sortir Dziri Bilel de ses gonds. «Ça me fait mal au cœur de voir un entraîneur qui travaille avec moi [Haddou Moulay, NDLR] ne pas pouvoir faire le déplacement…Moi, je suis entraîneur, la semaine prochaine, je jouerai l’USM Alger, je dois faire quoi pour ne pas y aller ?… Haddou Moulya se cachait pour venir rendre visite à son père à l’hôpital», fustige l’entraîneur en chef. «Imaginez qu’il soit ici et qu’il sorte et rencontre des gens et qu’il lui arrive mal- heur […] C’est du football, des gens sont allés jusqu’à écrire ‘vie ou mort !’ pour un match de football», un sport, une passion qui nécessite de faire « preuve de res- ponsabilité », selon l’intervenant qui n’a pas omis de rappeler que « le match est terminé, que s’est-il passé ? rien, regar- dez ! » Une belle réalité à semer partout sur nos terrains et en dehors.

NAZIM BESSOL

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