Alors que leur première partie de saison avait plombé leurs ambitions et annonçait une année footballistique difficile, leurs transferts respectifs au mercato hivernal ont permis à Saïd Benrahma et Jaouen Hadjam de connaître une deuxième partie de saison aussi exaltante qu’inattendue. De quoi justifier encore la confiance du sélectionneur national, Vladimir Petkovic.
« Je ne pouvais pas mieux rêver que ça, je viens en milieu de saison, tout se passe bien, on finit 6ème, je suis super heureux ! ». Le bonheur de l’ancien attaquant de West Ham, dimanche soir en clôture du championnat de France, résume de la meilleure des manières cet état de fait.
Reculer pour mieux … revenir en EN
Le natif d’Aïn Témouchent parle, d’ailleurs, en parfaite connaissance de cause, lui dont le transfert de Londres à Lyon a failli ne jamais se concrétiser. Depuis, Benrahma s’est installé en bonne place dans le vestiaire et l’équipe de Pierre Sage, figurant dans le onze de départ à 12 reprises en 14 rencontres (957 minutes jouées). Arrivé alors que le club rhodanien était au fond du trou en Ligue 1 Uber Eats, avec un danger réel de relégation qui planait dessus, l’international algérien a terminé l’exercice 2023-2024 à une excellente 6ème loge, synonyme de participation à l’Europa League la saison prochaine.
Ce qui est un exploit majuscule pour une formation que beaucoup avait condamné à l’avance au vu de son entame de saison catastrophique. Plus que ses 3 buts et ses 3 passes décisives en 12 rencontres, c’est surtout son impact, son implication et son total investissement qui ont embelli à merveille ses six mois à l’Olympique Lyonnais.
La Coupe de France après l’Europa League ?
« Je tenais à remercier tout le monde. C’est une équipe incroyable, une ville incroyable, des supporters incroyables. Tout ce qui nous arrive est incroyable. Ce qu’on vit là, j’ai l’impression qu’on ne peut le vivre qu’une fois », s’exclamai-t-il, lui aussi reconnaissant envers ce club qui l’a remis en ordre de marche et permis de retrouver la sélection, en attendant peut-être d’ajouter une autre ligne à son palmarès riche d’une Coupe d’Europe avec les Hammers dans la mesure où l’OL défiera le Paris Saint-Germain de Luis Enrique, samedi prochain, en finale de la Coupe de France, au stade Pierre -Mauroy de Lille. A son entraîneur Pierre Sage, l’intérimaire devenu incontournable, Saïd Benrahma eut, également, de très jolis mots au sortir de la dernière victoire en championnat, dimanche dernier.
« C’est quelqu’un qui fait confiance, qui nous donne cette liberté et cette joie de vivre sur le terrain. Si vous regardez bien, chaque match c’est une folie même aujourd’hui on gagne à la dernière minute donc c’est incroyable ce qu’il réalise et même les joueurs, ce qu’on fait c’est incroyable » affirmait-il, les yeux pétillants de bonheur. A la dérive à Nantes où il ne jouait plus, Jaouen Hadjam a, lui aussi, vécu d’incroyables moments de joie depuis son transfert chez les Young Boys de Berne.
Du maintien au titre de champion !
Champion de Suisse depuis lundi soir et une ultime victoire à Genève, face au Servette grâce à un but de Mohamed Ali Camara à la 73ème minute de jeu. Grâce à la défaite (2-1) de Lugano à Zurich, la formation de l’international algérien a « étendu son avance au classement à neuf points et a finalement défendu son titre avec confiance », résumait son site officiel hier, rappelant que la remise du trophée se fera samedi à l’issue de la dernière représentation à domicile Winterthour.
A la faveur de ses 14 matches disputés, Hadjam a pris activement part à la conquête de ce 17ème titre de champion des YB. Un trophée qu’il aura l’occasion de célébrer officiellement dimanche prochain. Un défilé aura lieu dans le centre-ville de Berne, suivi d’une grande fête sur la Bundesplatz. Le défilé du championnat débutera à 14h au stade Wankdorf et traversera l’Argauerstalden et la vieille ville de Berne jusqu’à la Bundesplatz où l’ex-Nantais et ses coéquipiers « héros seront dûment célébrés », promet le club dans un communiqué officiel. De quoi ne jamais faire regretter à Hadjam d’avoir quitté les Canaris et leur lutte pour le maintien !
RACHID BELARB
