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ALG : Un grand sélectionneur étudie les offres !

LAFORDASSE

La Commission ad-hoc, mise en place par la Fédération algérienne de football pour le choix d’un sélectionneur national, n’a toujours pas livré ses résultats. En attendant, il est bon d’ouvrir une parenthèse pour rappeler le jour où l’ex- président, Djahid Zefizef, avait lancé un appel à candidature pour le poste de directeur technique national. Ce jour-là, l’ensemble des sous-traitants étaient sortis du bois pour fustiger cette démarche. Ce sont les mêmes qui l’ap- plaudissent aujourd’hui, alors qu’elle est anti-statutaire (commission installée sans BF). Il n’y a rien à comprendre, mais juste à refermer la parenthèse déontologique.

Dans les us et coutumes des Fédérations, le profil d’un sélectionneur est tracé à l’avance ainsi que les critères d’éligibilité qui permettent de s’avancer sur des noms avant d’y prendre attache. La discussion ou au mieux la négocia- tion, notamment pour ce qui est du pro- jet, du volet financier, des objectifs (staffs, outil de travail …) sont secon- daires. Un entraîneur de haut rang ne présente pas son CV, il étudie les offres qu’il reçoit. L’Italien Roberto Mancini, malgré la très alléchante enveloppe, n’a jamais postulé pour succéder à Hervé Renard, c’est la Fédération saoudienne qui est allée le chercher.

La FAF a « innové » en mettant en place une commission qui a fait réagir plus d’un sur son opportunité et sa compo- sante, sans parler de son véritable rôle. Car, ce n’est pas le communiqué laco- nique de Dely Brahim, qui précise où commencent et où se terminent les pré- rogatives de celle-ci. Pis encore, plu- sieurs de ses membres n’hésitent pas à faire des sorties médiatiques ou à aller sur des plateaux TV en ordre dispersé pour disserter sur celui qui devra remplacer le sélectionneur, Djamel Belmadi, dont le sort n’est toujours pas tranché administrativement

Dans cet exercice médiatique tiré par les cheveux, où chaque intervenant s’éver- tue à dresser le profil idéal du futur ‘’gendre’’ technique de la Fédération, que d›inepties entendues à ne pas en finir, comme l’obligation de vivre en Algérie, par exemple, pour suivre de près le championnat national ! Un crédo déjà entendu chez le clan partisan de Walid Sadi depuis quelques mois, comme si résider en Algérie allait résoudre la pro- blématique de notre football qui ne pro- duit plus de talents en quantité suffi- sante, pouvant alimenter la sélection A.

L’expérience récente du CHAN, organisé par notre pays en 2023, où le sélection- neur des A’, Madjid Bougherra, avait fini par reconnaître, à l’issue d’une finale perdue aux penalties face au Sénégal, que le joueur algérien accuse un déficit en matière de formation. Il avait, pour- tant, disposé d’un an et demi de prépa- ration, en ratissant large en matière d’effectif. Il a organisé plusieurs stages en Algérie et à l’étranger, mais aussi des matchs amicaux et des tournois pour échouer en finale devant une nation qui a fait de la formation, depuis deux décennies, une arme redoutable de performance et de consécration.

En somme, et dans l’état actuel des choses, le recours aux joueurs binatio- naux sera incontournable, où la chasse à l’oiseau rare n’est pas aussi simple que l’on pense. Le travail effectué par Djamel Belmadi en particulier est là pour en témoigner, et pas que ça. Car, après avoir fait le choix du cœur ou celui de la raison, restera celui de la sincérité dans l’investissement et le niveau de performance qui fera la différence.

LAFORDASSE

 

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