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ALG : Où est le bilan des Verts à la CAN ?

LAFORDASSE

On a coutume de dire, en toute chose, que seul celui qui a une idée d’avance peut gagner. Contrairement à la FAF, qui a fait preuve d’un amateurisme flagrant dans le traitement de l’après-élimination à la CAN-2023, celle de l’Égypte a dès le retour bredouille de la sélection au Caire, pondu un communiqué de haute facture. On peut y lire, dans un respect à tous les acteurs, que la Fédération devra évaluer les résultats de l’équipe nationale à travers un bilan détaillé que dresseront toutes les parties prenantes : technique, médicale, logis- tique, organisationnelle et autres.

Bien que le peuple égyptien soit aussi passionné et débordant d’enthousiasme pour ses Pharaons, la Fédération n’a pas cédé à la pression des médias et autres plateaux- télé de Misr Oum Dounia, où le professionnalisme est une marque déposée. Elle a laissé place à la pondération et à la sagesse, non pas pour noyer le poisson dans l’eau, mais pour comprendre réellement ce qu’il s’est passé en terre ivoirienne et cette élimination aux huitièmes de finale de la CAN. Un exemple que toutes les Fédérations sérieuses à tra- vers le monde pratiquent.

Qu’en est-il de la Fédération algérienne de football qui s’est empressée, au lendemain de l’élimination des Verts, de se débarrasser du sélectionneur national à travers un simple tweet sur le compte personnel de son président ? Ni néant, ni rien ! Ne s’arrêtant pas là, elle a multiplié les bourdes, sur- tout avec ce communiqué très maladroit, inélégant et mal rédigé qui a fait le tour de la planète média et autres réseaux sociaux. Elle a transformé un simple contentieux contractuel en une affaire comme pour susciter un mécontentement populaire.

Il n’y a pas que la Fédération égyptienne à avoir fait preuve de retenue et de bons sens. Parmi celles dont les sélections ont été éliminées, aucune d’entre elles n’avait rappelé qu’elle avait mis tous les moyens, ni évoqué les échecs passés du sélectionneur pour justifier son limogeage ou son divorce. Car, au-delà du résultat sportif, chacun voudrait comprendre les raisons de cette élimination au premier tour de cette compétition, d’où découleront les solutions à l’ave- nir. Et puis, la présence des Verts à la CAN a bénéficié d’une indemnité par la CAF.

Recueillir les rapports de tous les staffs, écouter les uns et les autres, évaluer, examiner, analyser, décortiquer, débriefer, c’est justement le rôle et les missions d’une Fédération qui se respecte et ses démembrements, comme la direction technique nationale, pour établir un véritable constat sur cette débâcle. Voilà le vrai travail. Mais, quand on n’a pas appris que l’on commence toujours son cursus « scolaire » avec une ardoise, puis un cahier de brouillon etc… toute réaction est vouée à l’échec ou à la moquerie.

La FAF n’a fait que constater que tout va à vau-l’eau au sein de la sélection, juste pour se séparer d’un sélectionneur devenu encombrant et dont les visées étaient de le débarquer au premier couac sur le terrain des résultats. Seulement, l’absence de toute vision et autres stratégies vont pousser la FAF  à opter pour un nouveau sélectionneur dont elle cherche toujours le profil, à la veille d’échéances importantes (éliminatoires de la Coupe du monde et de la CAN-2025).

Bref, le mandat du locataire de Dely Brahim prendra fin à l’issue de l’année 2024. Il aura alors engagé la Fédération sur un autre processus, sans être sûr d’en assurer le service après- vente, puisque celle-ci sera amenée à organiser une assemblée générale élective pour un nouveau mandat olympique (2025-2029). L’opinion sportive a déjà son idée sur lui.

LAFORDASSE

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