A quelques jours de l’entame du dernier regroupement de l’année civile au Centre Technique National de Sidi-Moussa avant le stage au Togo puis la grande aventure au pays de Drogba, les Verts ne cachent aucunement leurs ambitions d’une troisième étoile.
Trop expérimenté et rompu à ce genre d’exercices langagiers pour ne pas laisser échapper de telles déclarations par (pur) hasard, c’est le président de la Fédération Algérienne de Football, Walid Sadi, qui a lancé, le premier, les « hostilités » en affirmant, avant même la programmation du stage à Lomé, que « la sélection sera mise dans des conditions très confortables ». L’ancien manager du temps de Mohamed Raouraoua aura, ainsi, placé la barre des ambitions à un seuil élevé en évoquant « le confort » dans lequel travailleront Djamel Belmadi et sa troupe. « Comme je l’avais dit auparavant, nous avons réquisitionné tout un établissement «L’Hôtel du Stade» qui jouxte l’enceinte sportive de Bouaké. Cet hôtel a été complètement rénové et a même été homologué par la Confédération africaine » avait lancé le nouveau patron de l’institution de Dély-Brahim, avant d’en remettre une couche d’une façon très dénotée.
Sadi dans l’optimisme
«Les joueurs seront mis dans des conditions semblables à celles de la CAN-2019 en Egypte. Nous n’avons pas lésiné sur les moyens pour offrir le meilleur cadre possible afin que l’équipe nationale puisse s’exprimer pleinement lors de cette CAN-2023» avait-il claironné, comme pour indiquer ce qu’il «leur» reste à faire ! Un discours qu’a, apparemment, bu Youcef Belaïli, dont l’ivresse du retour inespéré parmi les Verts lui a fait perdre la raison ! Du moins, le sens du discours rationnel. Dans ses récentes déclarations au site officiel de la CAF, l’actuel meilleur buteur du championnat national a, en effet, affirmé que l’objectif premier était de remporter le trophée continental. «Lors de la dernière CAN au Cameroun, nous avions été gêné par l’état de la pelouse. Nous espérons ne plus revivre la même expérience en Côte d’Ivoire. L’objectif est clair : nous voulons aller le plus loin possible et remporter notre troisième titre.
Belaïli et Atal rassurent
Nous avons une excellente équipe et nous irons en Côte d’Ivoire pour faire un bon résultat et pourquoi pas gagner la Coupe d’Afrique des Nations. L’Algérie est en forme actuellement et nous allons tout donner pour aller le plus loin possible lors de cette CAN», avait-il déclaré avec l’assurance qu’on lui connait, non sans faire la parallèle avec la recette du succès sur la terre des Pharaons voilà presque quatre ans. «En Egypte, nous étions un groupe uni et nous nous étions fixé comme objectif de remporter le titre. Nous avons tout donné pour rendre le peuple algérien heureux, et par la grâce de Dieu, nous avons réussi. Nous avons l’intention d’aller encore loin lors de la phase finale en Côte d’Ivoire » promet-il, sans prendre de gants. Et si Youcef Atal s’est montré tout aussi affirmatif à son arrivée à Alger, en assurant que «l’objectif est de briller en Côte d’Ivoire et de faire plaisir à nos supporters», l’avant-centre Islam Slimani s’est, pour sa part, montré beaucoup plus modéré à la faveur d’un discours plus mesuré.
Slimani (beaucoup) plus mesuré
«L’ambition de l’Algérie est d’aller le plus loin possible. On sait que c’est difficile mais c’est un challenge en plus. On espère faire comme en 2019, comme toutes les équipes on y va pour faire quelque chose, après je pense que d’autres équipes sont favorites. Il y’a la Côte d’Ivoire, le Maroc, l’Egypte, je pense qu’ils sont plus des favoris que nous, à la dernière CAN on sort au premier tour » argumentera le longiligne buteur qui disputera à Bouaké sa 5ème Coupe d’Afrique sous le maillot des Fennecs qui estime que l’EN a fini par dépasser le traumatisme de la non-participation au Mondial qatari.«Le fait de ne pas aller à la Coupe du Monde 2022 était la pire expérience de ma vie sportive, le pire match de ma vie. Après ça ne reste que du football. Avec nos derniers résultats on a dépassé ça, on est dans les qualifications d’une autre Coupe du Monde, aux portes d’une CAN, il faut se concentrer sur ça», rappelle-t-il dans un style plus modéré.
RACHID BELARBI
