AlgérieFootball algérienLes infos

ALG : FAF – CAF, quelle approche et pour quelle solution ?

LAFORDASSE

Ou c’est trop ou pas assez ! Que l’on se place d’un côté ou d’un autre, force est de constater que la prise de parole du gestion- naire de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, laisse sur sa faim. En proclamant le boycott des CAF Awards pour marquer son soutien principalement à Riyad Mahrez, non retenu dans le trio final du meilleur joueur de l’année, malgré un triplé histo- rique avec son ex-club, Mansheter City, en sus de l’USM Alger, vainqueur de la Coupe de la CAF et de la Supercoupe, et Farès Chaïbi, exclu de la liste des meilleurs espoirs, il était plus question pour lui de marquer le coup qu’autre chose.

«J’ai notifié la CAF de mon absence, il y a deux jours », a indiqué Walid Sadi dans une déclaration à la chaîne El Hayat-TV. «Inch’Allah, aucun Algérien ne sera présent à la cérémonie en solidarité avec Mahrez». Un boycott diversement apprécié, tant il engage la Fédération algérienne de football (FAF) sur une voie qu’elle ne semble pas assumer. Car dans le même temps, l’instance fédérale, qui nous a habitués à plus d’un communiqué par jour sur son site Internet, n’a pas soufflé mot sur la question.
Depuis la publication des finalistes, jusqu’à la veille de la cérémonie, Dely Brahim a fait preuve d’une neutralité, voire d’une absence totale sur la question. Ce n’est que lorsque les supporters algériens ont mis « le feu » à la Toile et les réseaux sociaux, pour dénoncer l’absence du capitaine des Verts et de l’USM Alger, que Walid Sadi est sorti de son silence assourdissant pour saisir la balle au bond. Il s’est engagé frontalement dans un bras de fer avec l’instance continentale, à quelques jours de la CAN-2023 en Côte d’Ivoire.

Le retrait de la candidature de l’Algérie pour 2025 et 2027 n’est pas fait pour apaiser les crispations et les tensions de part et d’autre. L’Algérie du football est fragilisée au niveau de la CAF, a-t-elle été forte un jour ? En plus de 10 ans de présence au Comité exécutif de l’instance panafricaine, l’Algérie n’a organisé aucun événement majeur de type CAN ou congrès de la CAF. Elle est inexistante depuis que Mohamed Raouraoua est sorti de la CAF par la petite porte avec 7 voix, en 2017. Le dur prix payé pour avoir refusé le changement qui ne lui convenait pas personnellement et pour ses positions passées. Elle a été marginalisée, par la suite, lorsque Kheïreddine Zetchi avait refusé de rejoindre Marrakech en tant que responsable de site lors du CHAN-2018. Un crime de lèse-majesté ! « Vous nous avez tourné le dos », a lancé Ahmad Ahmad à notre journaliste en évoquant cet épisode. Mais cela ne lui avait pas réussi, victime de sa médiocrité.

Aujourd’hui, la posture adoptée par Walid Sadi manque sincèrement de poids. Le boycott ou tout autre mesure de représailles devrait aboutir à des négociations et au final un compromis. Une position vigilante en attendant. Or, au mois de juillet dernier, la FAF a appris qu’elle ne pesait que 15 voix, malgré le poids et le soutien du président de la CAF. Aussi, que peut-elle exiger ou négocier, aujourd’hui, avec une instance qui penche franchement à l’Ouest ? De quels leviers, relais ou soutiens sur le continent dispose le locataire de Dely Brahim ? Pas grand-chose, ni grand monde, pour ne pas dire rien !
Avant de se tourner vers l’extérieur, il convient de mettre de l’ordre dans cet environnement des plus hostiles à tout ce qui peut constituer ou être représentatif d’une réussite. La manière avec laquelle certains illuminés ont été « éteints » donne une idée sur la marche à suivre. Car ces mêmes illuminés, pour ne pas dire charlatans des antennes, avaient eux-même tiré à boulets rouges sur Riyad Mahrez, la sélection nationale, Djamel Belmadi…. Aujourd’hui, comme souvent, ils ruent dans les brancards et versent des larmes de crocodile !
– LAFORDASSE

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité