L’ex-international Meziane Ighil (à gauche de notre photo), candidat à la présidence de le Fédération algérienne de football (FAF), n’a pas apprécié le rejet de son dossier par la Commission électorale, présidée par Ali Malek (à droite de notre photo). Il le dit avec un argumentaire qui a séduit les présents au forum. PAR NAZIM BESSOL
Celui qui s’était retiré sur injonction en 2001, comme il a tenu à le rappeler, de la course à Dely Ibrahim, pour laisser la voie libre à Mohamed Raouroura, est venu interpeler le président de la Ligue nationale du football amateur, Ali Malek, en plein forum de la chaîne Al Hayat, devant une assistance surprise par sa présence. « Je m’adresse à Si Ali Malek qui est un vieux routier comme moi, et je lui dit ceci : Est-ce que vous avez réellement la conscience tranquille après ce que vous venez de faire ? Vous êtes un homme que je respecte beaucoup dans la sphère sportive, et si je vous pose cette question, c’est pour savoir si vous êtes en symbiose avec votre esprit et votre conscience. Je regrette de le faire, parce que je pensais que vous étiez un homme qui allait vraiment sortir par la grande porte, parce que vous avez marqué votre passage dans le monde du sport. Mais, je regrette que vous ayez choisi de sortir par la porte de service, et ça, je le regrette sincèrement.»
Ali Malek droit dans ses bottes
Le président de la Commission de candidature répond avec un trémolo dans la voix : «Il est libre de condamner. C’est une personne que j’ai toujours respectée et admirée, que ce soit sur le terrain en tant qu’athlète, dans son club ou en équipe nationale… il a toujours été exemplaire, malheureusement, les règle- ments qui sont en vigueur ne permettent pas à ce grand monsieur de postuler en l’état actuel à la présidence de la Fédération algérienne de football », a rétorqué Ali Malek. Puis, à la question posée par Meziane Ighil, il déclare : « J’avais dit que je ne répondrais pas, mais je vais répondre. J’ai la conscience tranquille, super tranquille. J’ai la tête sur les épaules. Quand je me regarde dans une glace, je suis fière de moi. Je n’ai pas honte de moi, que ce soit dans ce domaine ou bien dans mon passé, civil, professionnel ou footballistique. Je n’ai pas froid aux yeux. Personne ne me fait baisser les yeux ni dans ma vie quotidienne, dans la rue, dans ma famille, mon tra- vail… inch’Allah, mon avenir sera propre », a conclu Ali Malek. Est-ce l’avis de la famille du football et de l’opinion sportive ?
Nazim Bessol
