«Je n’accepte pas l’injustice dans mon propre pays ! », a lancé, dépité le candidat Meziane Ighil, à la veille du verdict de la Commission de recours de la FAF, qu’il a sai- sie dimanche, après le rejet de son dossier tout comme celui de Abdelkrim Medouar, le président de la Ligue de football profession- nel (LFP). L’ancien sélectionneur national laisse entendre que les dés sont pipés et que le choix est déjà porté sur un candidat précis. « Que l’on mette les dossiers de chacun des candidats sur la table, avec les diplômes universitaires, les mandatements…et on va voir qui est conforme aux critères et qui ne l’est pas », a-t-il martelé face à la presse en marge du forum d’El Hayat. La tutelle, le ministère de la Jeunesse et des Sports, n’a pas été épargnée par l’ex-défenseur du NA Hussein Dey, qui a tout fait, jusqu’à une « intrusion dans les affaires de la FAF. Ce qui est une ingérence grave ». Le jour de la clôture des délais « exceptionnellement » prolongés par la Commission électorale, une correspondance du MJS à destination de la FAF. Elle a déclaré l’assemblée générale élective de l’Amicale des anciens internationaux, qui avait porté Ighil à sa présidence, « non conforme ».
Une missive décriée par Meziane Ighil« Pourquoi ce courrier n’a pas été adressé à l’Amicale ? Pourquoi un document officiel interne se retrouve sur les réseaux sociaux ? », s’est-il interrogé. « L’intention est claire, le MJS n’a pas hésité un seul instant à prendre des risques qui pourraient mettre la Fédération en difficulté pour m’éliminer . Cela pourrait créer de gros problèmes.» A ses yeux, « le parti pris est flagrant », tout en précisant ne pas s’attendre à un miracle, alors qu’il avait déjà connu ça en 2001, lorsqu’il avait été invité à se retirer de la course en faveur de Mohamed Raouraoua. « Je suis discipliné… ceux qui sont derrière mon invalidation ont manqué d’élégance. Ils n’avaient qu’à me dire de prendre des vacances… J’ai fait tous les métiers du football, je ne suis pas tombé du ciel », tacle l’ancien international. Pour ce qui est de la très attendue décision de la Commission de recours, Ighil s’attend à ce que la décision de la Commission électorale soit confirmée, sauf miracle », avant de lancer un véritable cri de colère : « Nous sommes les enfants de l’Algérie, nous croyons en notre pays, nous croyons en l’Algérie nouvelle. A chaque fois qu’on est confrontés à des situations non règlementaires et qui bloquent la concrétisation des principes de l’Algérie nouvelle, nous le dénoncerons et nous le crierons jusqu’à ce qu’on soit entendus. Nous sommes fatigués de ces interventions ».
– LAFORDASSE
