Depuis le début du processus électoral de la Fédération algérienne de football (FAF), au lendemain de la démission de Djahid Zefizef, le café du commerce foisonne de fake news et de petites anecdotes et blagues en tous genres. L’annonce par la Commission électorale de la FAF, présidée par l’expérimenté Ali Malek, président de la Ligue nationale amateur (LNFA), d’une seule liste –celle de Walid Sadi- conforme aux exigences des statuts de la FAF et du décret exécutif n°22-309 du 12 septembre 2022, n’est pas passé inaperçue.
Surtout que la liste en question n’est pas exempte de tout reproche, à commencer par le défaut de niveau universitaire du candidat Walid Sadi, démissionnaire du Bureau fédéral et qui ne cumule pas les 5 années successives dans les struc- tures footballistiques. Son mandatement, aussi, est sujet à interrogation. Selon certaines indiscrétions, la Sonelgaz, nouveau propriétaire de l’ES Sétif, ne lui a confié qu’un titre consultatif (observateur) dans son conseil d’administration.
Malgré cela, la Commission électorale, mise sous pression depuis le premier jour pour aboutir au résultat annoncé ven- dredi tard dans la nuit, a jugé recevable la candidature de Walid Sadi. Ses concurrents, Meziane Ighil et Abdelkrim Medouar, tous deux recalés pour mandatement non conforme (sanction sportive grave pour le premier et défaut de titre universitaire et sanction sportive grave pour le deu- xième), avaient jusqu’à hier pour déposer un recours.
En attendant, Walid Sadi ne devrait pas être exempt d’élection, même s’il est déclaré officiellement candidat unique à la suite de l’expiration des délais du recours. Il devra passer par l’épreuve de l’urne, qu’il appréhendait tant, et enregistrer 50% + 1 des suffrages exprimés. Au café du commerce, la toute dernière blague est la suivante : «Candidat unique, Walid Sadi peut réaliser l’exploit de finir deuxième». Il deviendrait alors le premier candidat seul en lice à finir second ! Après l’élection du Malien Mamatou Touré, à partir de sa cellule de prison, où il purge une peine pour détournement de fonds, le football et sa gestion nous gratifieraient d’un second miracle en moins d’un mois
