ALG : Gouiri, le 9 qui manque aux Verts !
Maintenant qu’il a obtenu sa nationalité sportive algérienne, l’attaquant Amine Gouiri est parfaitement sélectionnable chez les Verts.
Une plus-value certaine qui devrait intégrer l’EN dès la fenêtre international de septembre. Déjà dans l’air depuis de longues semaines, la démarche du buteur des Bleuets de l’Equipe de France a fini par se rapprocher officiellement du pays d’origine de ses parents. L’attaquant formé à l’Olympique Lyon- nais ne tardera pas à être récompensé de son attache- ment à son « algérianité ». Sauf énorme retournement de situation, Amine Gouiri rejoindra l’équipe nationale au prochain regroupement et sera directement concerné par la dernière rencontre de poule des éliminatoires de la CAN-2023, le 7 septembre au stade du 19- Mai -1956 d’Annaba face à la Tanzanie ainsi que par le déplacement au Sénégal pour y affronter les cham- pions du continent en titre. En débauchant l’attaquant du Stade Rennais, le patron technique de l’EN aura, ainsi, réussi un très joli coup qui se joint à la belle liste déjà longue de Jaouen Hadjam, Rayan Aït Nouri, Kévin Guitoun, Badreddine Bouanani, Farès Chaïbi et Houssem Aouar.
Le meilleur trident offensif d’Afrique
Djamel Belmadi a, aussi et surtout, rajouté une pièce manquante à son nouveau puzzle à travers lequel il vise de nouveau les sommets, ce qui demeure on ne peut plus légitime à la vue de la brochette de jeunes talents confirmés qui le compose. La venue chez les Verts d’un élément offensif qui fait partie de la crème européenne ne peut, en effet, que les renforcer qualitativement, rajouter une nouvelle corde à l’arc du sélectionneur et le conforter dans sa démarche envers les binationaux. Avec Badreddine Bouanani (19 ans) et Farès Chaïbi (21 ans), Amine Gouiri (23 ans) composera, sur le terrain, le plus jeune trident offensif du continent. Et assuré- ment l’un des plus prometteurs. Avec son expérience cumulée chez les jeunes catégories de l’équipe de France dont il demeure l’un des buteurs historiques, l’ancien Niçois arrivera, de plus, en sélection algérienne avec un poste garanti d’avance. Très à l’aise sur le flanc gauche ou à la pointe de l’attaque, Amine Gouiri pourra, de fait, combler le déficit au poste de numéro 9.
Une plus-value certaine
L’âge avancé d’Islam Slimani, qui aura 38 ans et plus toutes ses jambes en 2026, l’année de la Coupe du Monde, l’inconstance de Baghdad Bounedjah qui en aura 35 lors de cette même édition sur laquelle Belmadi fonde tous ses espoirs pour briller au plus niveau international et rattraper le temps perdu ainsi que l’égarement d’Andy Delort (35 ans) qui n’a jamais confirmé son potentiel chez les Verts assurent, à ce propos, un avenir certain à Gouiri en sélection, le maillot floqué du numéro 9 sur les épaules. Considéré comme l’un des tout meilleurs de sa catégorie dans les cinq grands championnats européens, l’imminent dernier arrivé chez les Fennecs devrait résoudre, ainsi, bon nombre de soucis offensifs et d’efficacité sur le front de l’EN où sa virtuosité et son âge le prédestinent à y briller pendant de longues années.
Cherki, une question de temps ?
Outre tout ce qu’il peut apporter à l’EN en tant que footballeur ou en termes de renforcement de la nouvelle attractivité des Verts depuis le changement de cap de Djamel Belmadi, Amine Gouiri présente, aussi et surtout, la meilleure garantie à … Rayan Cherki pour lui emboîter le pas et choisir, définitivement, de représenter son pays d’origine. En voyant son ami d’enfance et compagnon de route chez les Bleuets répondre favorablement à l’appel du cœur et sacrifier un avenir annoncé en Equipe de France, nul doute que le crack lyonnais n’y sera pas insensible. Intégrer le projet tracé par Belmadi avec comme objectifs assignés la CAN-2025 (à domicile ?) et le Mondial-2026, avoir la possibilité de faire partie de la plus belle équipe d’Afrique, s’ins- crire en faux avec ce qui est arrivé à ses aînés lyonnais (Benzema, Aouar, Fekir) comme mésaventures chez les Bleus et triompher sur la scène internationale avec le maillot du pays de ses parents sont autant d’arguments symbolisés par l’arrivée d’Amine Gouiri face auxquels Rayan Cherki ne résistera, forcément, pas.
RACHID BELARB
